Le retour du « bugne à bugne »
La nécessité de penser une reconfiguration des modes de diffusion de nos musiques est sur toutes les lèvres en ce moment, et à raison. Les Sessions de Poche sont un exemple parmi tant d’autres d’initiatives qui vont dans ce sens.
C’est pourquoi La Compagnie 4000 continue à investir — physiquement, artistiquement et financièrement — ces événements, convaincus qu’ils constituent le début d’une réponse, non seulement aux problématiques régulièrement mentionnées de rencontre de nouveaux publics ou de soutenabilité écologique, mais aussi parce qu’ils apportent des éléments de réponse à la question du sens de nos pratiques artistiques.
À l’heure d’une désincarnation croissante des objets artistiques, exacerbée par des injonctions de marchandisation et de standardisation des modes de transmission (vidéos short pour réseaux sociaux, singles pour plateformes digitales, fugacité des contenus…), trouver des espaces de rencontre et de transmission en dehors de nos techno-cocons (pour reprendre les mots d’Alain Damasio) est vital, à la fois pour nourrir la créativité artistique et pour soigner la santé mentale des créateurs.
Le « peer to peer » est mort, back to « bugne à bugne«